« De mon temps, c’était pas comme ça ! »
Oui, je confirme Tante Denise.
Aujourd’hui, être parent, c’est un sacré défi !
Sur Insta, dans les magazines ou même dans les pubs pour couches lavables bio, on nous vend l’image d’une parentalité épanouie.
Une maison lumineuse, parfaitement rangée.
Des enfants impeccablement habillés qui sourient à l’objectif.
Une maman rayonnante, taille fine, apprêtée, comblée.
Une vie réussie.
Le tableau parfait quoi !
Mais cette image est… incomplète.
L’autre face, tu la connais bien :
C’est la vaisselle qui s’empile. Le linge jamais plié.
Oui, c’est un exploit sportif international lorsqu’on arrive à venir à bout de cette corbeille à linge.
Evidemment.
Le petit qui hurle pendant que vous tentez de répondre à ce fichu mail qui arrive à 17h28.
Le coffre à jouets transformé en champ de bataille.
Et encore, là, on ne parle que de la maison !
Parce qu’aujourd’hui, pour une femme, réussir sa vie aux yeux de la société, passe souvent par une carrière.
Une vie professionnelle épanouie… Bien sur !
Des projets, une reconnaissance sociale. Un « bon poste ».
Et c’est là que le piège se referme…
Si vous travaillez beaucoup ? On vous juge parfois de mauvaise mère, absente, trop prise.
Si vous choisissez de rester à la maison ?
On minimise cette charge, souvent invisible, peu valorisée, bien qu’essentielle. On oublie les lessives, les repas, les rendez-vous, les nuits hachées.
Ce travail invisible, rarement reconnu réellement à sa juste valeur.
Et oui, on peut même entendre : “Ah mais toi t’as de la chance, t’es à la maison.”
Comme si c’était le Club Med.
Vous êtes attendue sur tous les fronts.
Être une mère disponible, une professionnelle engagée, une femme épanouie.
Et ne jamais flancher.
Et c’est comme ça que l’épuisement parental voire professionnel en plus, s’installent.
Burn-out parental: au-delà du foyer, une pression sociale sur les parents
Les nouveaux rôles parentaux : Comment la famille a évolué
Avant, l’organisation familiale se résumait à : La femme à la maison, le père au travail. Et c’est à peine caricatural.
Aujourd’hui… C’est souvent un peu plus nuancé.
Les femmes, sont attendues dans le monde pro, à la maison, avec les enfants.
On attend qu’elles gèrent tout ça, en prenant soin d’elles aussi.
Avec option, supplément écolo si possible. Je sais que l’idée des couches lavables vous enchante 🙂
Les hommes, eux, ont aussi vu leurs rôles évoluer. Ce n’est plus juste « papa qui rapporte l’argent ». Les attentes ont changé.
Non cette fois on ne va pas leur en mettre plein la tête…
Aujourd’hui, ils sont attendus à la maison. À participer aux tâches ménagères.
À être présents dans l’éducation des enfants. Et bien sûr, ils veulent aussi être de bons pères.
Mais voilà, ça crée une pression de l’autre côté aussi. Parce que l’équilibre, n’est pas facile à trouver.
La co-parentalité : Un défi de tous les jours
Les attentes sont là, mais parfois contradictoires.
Qui fait quoi ? Et surtout, quand et comment ?
C’est un terrain de négociation permanent.
La co-parentalité, n’est pas une évidence. C’est un travail continu d’ajustement.
Les discussions sur la répartition des tâches familiales sont fréquentes… et parfois épuisantes.
Une communication efficace est primordiale pour ne pas y perdre énormément d’énergie, voire son couple.
Je recommande l’approche de la Communication Non Violente, testée et approuvée chez moi en tout cas 🙂
C’est cette approche que nous utilisons dans l’accompagnement personnalisé pour sortir de l’épuisement parental.
Choisir de devenir parent
À l’époque de nos grands-parents, on ne se posait pas (ou peu) la question.
Avoir des enfants allait de soi. Aujourd’hui, c’est différent.
Devenir parent, c’est un souvent un choix
Il y a bien sur nuance. Tout ne se passe pas toujours comme prévu.
Certaines grossesses arrivent sans avoir été planifiées. Et cela peut aussi amener son lot de bouleversements.
La contraception : Une liberté, mais pas sans poids
Pouvoir décider « quand » et « comment » avoir un enfant, c’est une grande avancée.
Mais ça ne veut pas dire que c’est simple.
Est-ce le bon moment ? Suis-je vraiment prête ? Est-ce que j’attends encore un peu ?
Ces questions peuvent tourner en boucle.
Et parfois, elles laissent place à l’angoisse ou au doute. Surtout quand toute la famille s’y met pour relancer.
PMA, horloge biologique… et pression sociale invisible
Quand on parle d’épuisement parental, on pense souvent à l’après : les nuits courtes, la charge mentale, les cris.
Mais parfois, l’épuisement commence bien avant l’arrivée de l’enfant.
La PMA (procréation médicalement assistée), ce n’est pas qu’une « option » médicale avancée de plus.
C’est souvent un chemin long, médicalisé, émotionnellement éprouvant. Faite de haut, de bas. Souvent de montagnes russes.
En prime, il faut parfois composer avec les attentes sociales.
Les fameuses questions à répétition :
« Alors c’est pour quand ? »
« Tu n’as pas encore d’enfant ? »
« Et la PMA, ça marche ou pas ? »
L’évolution des droits de l’enfant et de la psychologie : Comment cela impacte la parentalité
Autrefois, on ne se posait pas autant de questions. Un enfant, on l’élevait comme on pouvait. Et puis, tout a changé.
Les travaux de René Spitz ont démontré une chose essentielle :
Sans affection, un enfant dépérit. L’amour, la présence, le lien… sont vitaux. Pas accessoires.
Cette découverte a bouleversé notre regard sur l’enfance.
On a compris qu’un enfant a besoin d’un vrai cadre affectif pour bien grandir. Qu’il ne suffit pas de nourrir et loger. Il faut écouter, rassurer, comprendre.
Et c’est une avancée immense. Un tournant décisif pour les enfants.
Dans la même dynamique, la Convention des droits de l’enfant a posé un cadre clair :
Chaque enfant a droit à la sécurité, à l’éducation, à l’attention, à la dignité.
Encore une fois, c’est un progrès inouï. Un socle évidemment précieux à préserver.
En même temps, ces progrès scientifiques ont créé un cadre.
Ce cadre, selon la manière dont il est appliqué, interprété, peut devenir stressant voire oppressant.
Et oui, une avalanche de conseils s’est abattue sur les parents :
Livres, blogs, vidéos, des tonnes de posts d’experts en parentalité positive…
Faire le tri est indispensable car il est facile d’y trouver tout et son contraire.
Prendre soin de ses besoins : une clé face au burn-out parental et à la pression sociale
Dans l’article précédent, j’ai déjà évoqué la Communication Non Violente, ressource précieuse.
Un de ces principes est que les émotion désagréables sont le reflet d’un ou plusieurs besoins qui ne sont pas nourris.
Mais au fait, c’est quoi un besoin selon la Communication Non Violente ?
Les besoins ne sont pas des objets ou des personnes, mais des moteurs universels de notre bien-être.
En voici quelques-uns:
Besoin de :
Confiance (sentir que l’on peut compter sur soi et sur les autres.)
Respect (que nos limites et nos valeurs soient reconnus et honorés.)
Sécurité: (se sentir protégé, physiquement et émotionnellement.)
Joie: (pouvoir vivre des moments légers, rire et s’amuser.)
Autonomie : (avoir l’espace suffisant pour choisir et d’agir selon son propre rythme, ses propres ressources.)
Ces besoins sont universels, mais chacun les ressent à sa manière.
Les identifier clairement aide à mieux communiquer et à agir sans frustration.
Prendre soin de ces besoins, c’est un acte de responsabilité.
Il ne s’agit pas de choisir entre vous et votre enfant. Mais de trouver son propre équilibre.
Et si on changeait de regard ?
Et si on commençait par-là : reconnaître que c’est normal et humain de ne pas pouvoir tout gérer.
Oui, c’est un premier pas pour se délester de cette pression sociale de la parentalité parfaite, parfois assez insidieuse, parfois flagrante.
Parcequ’on a parfois tendance à l’oublier, mais l’être humain est avant tout un mammifère.
Et chez les mammifères, la survie et l’éducation des petits reposent sur le groupe.
Les femelles s’entraident, se relaient, partagent la charge du soin. Le lien, la proximité et le soutien collectif font partie de leur équilibre naturel.
Sauf qu’aujourd’hui, dans nos sociétés modernes, ce tissu de soutien est peu présent. Voire inexistant si on a pas pu le mettre en place.
Alors beaucoup de parents élèvent leurs enfants dans l’isolement, loin de la famille ou des proches.
Cette solitude va à l’encontre de notre nature profonde : nous ne sommes pas faits pour élever un enfant seuls.
Oui, même si c’est une idée qui a tendance à s’ancrer quand, dans une société individualiste, on fait beaucoup de choses seule.
Reconnaître cela, ce n’est pas un aveu de faiblesse, c’est un acte de lucidité.
Comprendre que prendre soin de soi passe aussi par retrouver du lien, du soutien et du collectif est primordial pour sortir de l’épuisement parental.
D’ailleurs, si vous vous sentez à bout, sans vraiment savoir si “c’est normal” ?
Le test gratuit de burn-out parental peut vous aider à y voir plus clair, simplement et sans jugement.
Vous vivez dans le canton de Genève et vous souhaitez sortir du burn-out parental ?
Je prépare un accompagnement spécialement pour prévenir et accompagner l’épuisement parental. On reste en lien ?
Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à vous inscrire sur la liste d’attente ci-dessous.
